Le pouvoir des visages amusants :-) :-) :-)

Des marques de toutes tailles réalisent également des publicités amusantes depuis la création des médias de masse. Mais réussir à être amusant relève souvent du défi. Des données fournies par Oracle révèlent que, même si 91 % des consommatrices et des consommateurs mondiaux préfèrent les marques drôles, 95 % des chefs d'entreprise sont réticents à utiliser l'humour dans les interactions avec eux. Notre propre enquête fournit un indice sur la raison. Les consommateurs sont divisés sur la question de savoir s'il est acceptable de traiter à la légère des sujets sérieux. Or dans l'écosystème des réseaux sociaux ‑ notre nouvelle forme de médias de masse ‑ ce qui est considéré comme sérieux peut différer selon qui le regarde, et peut potentiellement subir un contrecoup instantané s'il est mal réalisé. Mais c'est aussi une occasion manquée, car 8 consommateurs sur 10 estiment qu'ils sont plus susceptibles de se souvenir de quelque chose si cela les a fait rire.

Alors, comment les marques peuvent‑elles choisir des visuels amusants, mais qui ne seront pas polémiques ? Chez Getty Images, les recherches des utilisatrices et des utilisateurs pour "mème" ont augmenté de + 5 % d'une année sur l'autre. Cela indique que les marques de toutes tailles souhaitent communiquer dans le langage d'Internet et faire partie de l'écosystème du divertissement en ligne. Exemple : le nombre de vidéos les plus utilisées montrant des gens dansant a augmenté de + 30 % depuis l'explosion de TikTok en 2019. Pourtant, parmi les images fixes et les vidéos les plus utilisées globalement, seulement 2 % montrent des sujets humoristiques. Parmi elles, près de la moitié montrent des concepts étranges ou "bizarres". 1 sur 3 montre des animaux mignons, et les bébés, les enfants et les personnes âgées figurent en bonne place dans les scénarios ironiques. Mais l'humour sur Internet a franchi une étape importante (... en quelque sorte) depuis la diffusion des chats LOL et des vidéos fail (vidéos qui montrent des gens qui tentent des prouesses (carrément débiles, parfois) et qui se plantent). Il semble que n'importe quelle image puisse devenir un mème avec le bon contexte, et la danse n'est même plus le principal type de contenu qui circule sur TikTok.

L'impact de TikTok sur la culture Internet a marqué un changement plus important vers des personnalités drôles ou surprenantes, et des formes de divertissement plus franches. On est loin des personnages relativement raffinés que les gens projettent sur Facebook. Des images moins lisses circulent désormais sur TikTok ou même BeReal. Sur les réseaux sociaux, les visuels n'ont pas besoin d'être soignés. Il vaut mieux même qu'ils ne le soient pas. Même les grandes marques traditionnelles embauchent des influenceuses et des influenceurs TikTok pour obtenir un contenu social original sur les iPhones afin qu'il s'intègre aux images de "mauvaise qualité" générées sur les comptes d'utilisateurs réguliers.

Dans l'ensemble, le passage à la vidéo permet une expression de soi à plus large spectre, et cela inclut certainement l'humour. Les réseaux sociaux sont saturés de selfies sérieux et de moues gênées. Le contenu viral montre souvent quelque chose de surprenant, d'unique et d'inattendu. Aussi, il est clair que montrer des expressions qui appartiennent à une partie différente du spectre émotionnel permet de sortir du lot et de se démarquer dans le monde en ligne saturé.

Sources